lundi 23 mars 2009

Article publié dans la lettre de la Fondation Jean Jaurés

Les Israéliens ont voté massivement à droite mais aussi pour une frange aujourd'hui importante d'extrémistes nationalistes autant laiques que religieux.

La gauche se retrouve donc avec une représentation réduite à sa plus simple expression depuis la création de l'etat d'Israél. Elle a perdu 8 siéges: 6 pour le parti travailliste (Avoda), 2 pour le Meretz. Le parti du centre kadima à réussi à se maintenir mais sa majorité est insuffisante pour former un gouvernement. Les partis arabes Israéliens ont renforcé leur représentation.

Le parti Israël Beiténu, "Israël notre maison", dispose de 15 siéges. Ce parti de droite extrême créé par un Israélien d'origine russe ne souhaite aucune solution au conflit israélo-palestinien, s'il n'est imposé par la force. Ce parti détient donc la clef de la future coalition qui semble exiger la cessation ou la non reprise des pourparlers autour de la "Feuille de route".
Le parti travailliste a quant à lui perdu son identité en voulant devenir le "Frère Jumeau" du parti centriste kadima. De nombreux électeurs du parti travailliste et du Meretz ont voté pour Kadima dans le seul but d'efficacité pour barrer la route à Netanyahu.

D'autre part ce scrutin a démontré la fin des partis historiques sionistes: Avoda, le meretz (issu du mapam), le mafdal (religieux sioniste), et même le parti de droite Herout.

Il semblerait que pour la première fois les israéliens se sont détachés des partis dotés d'une armature idéologique.

Pour bon nombre d'observateurs éclairés le futur cabinet israélien résultante d'une coalition entre la droite, la droite extréme et le parti religieux orthodoxe, ne devrait pas aller à son terme.

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